Montagne : vers un tourisme plus responsable

Entre l’utilisation à outrance de la fausse neige et les remontées mécaniques, les stations de ski peuvent devenir de véritables foyers de pollution. Selon La Voix du Nord^(a), les transports pour accéder aux pistes skiables seraient les premiers responsables, devant le chauffage des logements et commerces et la gestion des pistes. Face à ce constat, comment les stations de ski s’emparent de ces sujets pour favoriser un tourisme plus vert et des activités alternatives moins polluantes ?

Des stations plus éco-responsables

Exit les engins à moteur comme les motoneiges, les déposes en hélicoptère ou encore les virées en 4x4 et le recours à l’enneigement artificiel… Toujours selon La Voix du Nord, près de 95 milliards de litres d’eau seraient ainsi utilisés et gaspillés chaque hiver pour créer de la fausse neige, uniquement dans les Alpes. Certaines stations engagées ont choisi d’agir en optant pour des principes éco-responsables sur leur activité touristique. Parmi les labels valorisés, on retrouve par exemple celui du Flocon vert, qui regroupe les stations qui pratiquent un tourisme vert : la gouvernance, l’économie locale, les dynamiques sociales et culturelles mais aussi la gestion durable des ressources sont autant de critères qui leur donne accès à cette catégorisation “station verte”. Si vous souhaitez partir en séjour à la montagne tout en respectant la nature, la liste complète des stations est disponible directement via le site Flocon-vert.org.

Des activités en plein air sans remontées mécaniques

Si le ski est LE sport en altitude, d’autres activités alternatives gagnent à être connues. Connaissez-vous par exemple le ski de randonnée^(b) comme le suggère le site tictactrip? Beaucoup plus physique que le ski alpin, ce sport nécessite seulement vos jambes, des peaux de phoques qui seront vos meilleures alliées et un guide pour vous accompagner ! Cette discipline est idéale si vous cherchez une activité cardio et peu polluante car elle ne nécessite pas de prendre de télésièges pour aller en haut des pistes.

Autre option, le ski joëring ou ski avec des chevaux^(c). Originaire de Scandinavie, cette discipline allie le ski et l’attelage animal. Sans moteurs, il suffit de s’atteler à un cheval ou un poney, et se laisser glisser sur la neige pour en profiter pleinement. Vous n’êtes pas à l’aise à cheval ? Optez pour la balade en chiens de traîneau^(b) qui vous permettra de découvrir les plus beaux paysages de la montagne. Confortablement installé dans un traîneau, vous vivrez sans aucun doute une expérience incroyable, tout en adoptant une mobilité douce.

Enfin, si vous êtes en quête de nouvelles sensations, la plongée sous la glace^(b) devrait vous plaire ! Si l’eau est environ à 2 degrés, n’ayez crainte, vous êtes entièrement recouvert des pieds à la tête, de manière complètement étanche. Contrairement à la plongée sous-marine, ici, le masque couvre le nez et la bouche. Dès l’âge de 15 ans, vous allez pouvoir jouer avec le plafond de glace, contempler vos bulles d’air qui se frottent à ce dernier et admirer les rayons du soleil qui tenteront de le percer. Enfin, si vous aimez les sensations fortes, testez l’escalade sur glace^(b). Si elle peut sembler physique, elle reste néanmoins très accessible, même pour les enfants.

S’équiper pour la montagne de façon éco-responsable

Qui dit tourisme à la montagne, dit équipement technique. Conscientes des dégâts écologiques causés par la délocalisation à l’étranger, les sociétés françaises sont nombreuses à relocaliser leur production dans les Alpes ou les Pyrénées.

Et en parlant d’équipements, justement, ces mêmes sociétés parviennent à réunir le meilleur de l’innovation avec des matériaux plus éco-responsables. C’est précisément le cas des snowboards fabriqués à 100 % en bambou ou en fibres de basalte, bois et résine de biomasse recyclée, des skis écolos (et très chics) en bois, de gourdes en inox, de bonnets en laine mérinos locale. La meilleure recommandation reste malgré tout de conserver et réutiliser son équipement d’une année sur l’autre.

Pratiquer un tourisme plus vert en montagne sans pour autant se restreindre est donc possible, en favorisant des activités en plein air non motorisées, en mutualisant les transports, en s’équipant éco-responsable ou en privilégiant le local. Et vous, quelles actions proposez-vous pour un tourisme plus vert ?